Il est à noter que d’une manière générale, les hameçons utilisés pour le montage de nymphes seront souvent relativement lourds, et ce afin de favoriser l’immersion et la solidité.
En fonction de la nymphe à monter, il sera choisi un hameçon présentant des caractéristiques spécifiques :
Hameçon droit :
Hampe standard ou longue : Nymphe d’éphémère, Hampe très longue ou extra longue : Larve de grande éphémère et de plécoptère,
Hameçon « swiming nymph » : Nymphe nageuse d’éphémère
Hameçon courbe (ou caddis): Larve de trichoptère, gammare (même si le gammare n’est pas à proprement parler une nymphe).
Voici à titre indicatif quelques exemples de nymphes en fonction des caractéristiques d’hameçon (les références indiquées sont celles de chez Tiemco, vous trouverez des hameçons équivalents dans toutes les autres marques.
II/ LES MATERIAUX UTILISESQuelque soit la mouche, les matériaux utilisables sont innombrables et seulement limités par notre imagination. Nous allons nous limiter aux matériaux les plus communément utilisés pour chaque partie du corps.
La têteFil de montage, Petite perle en verre (larve de trichoptère)
Le thoraxFil de montage, Dubbing (lièvre, lapin, haretron, phoque,…), Perle en laiton ou tungstène.
Le sac alaire (optionnel)Herl (faisan, dinde ou dindon, …) Matériaux synthétiques (latex, …)
AbdomenFil (de montage, floche,…), Herl (faisan, substitut de condor,…), Dubbing (lièvre, lapin, haretron, phoque,…). Quill de paon. Fil de cuivre
Cerclage de l’abdomenFil de montage Fil de cuivre de différentes couleurs
Le cerclage permet d’une part d’imiter les annelures du corps de la larve (le tout c’est d’y croire !), et d’autre part de solidifier la mouche. A ce titre, il doit être enroulé dans le
sens inverse du matériau utilisé pour l’abdomen.
CerquesHerl (faisan, …) Fibres diverses (perdrix, coq…).
Choix des matériauxLes matériaux utilisés seront choisis compte tenu des caractéristiques attendues de la nymphe, notamment en matière d’immersion. L’aspect très réaliste (ou imitatif) n’a pour moi qu’un intérêt secondaire et l’expérience confirme cette analyse (cas des nymphes moulées « Piam » qui ne ressemblent que de très loin à une larve et qui s’avèrent pourtant très prenantes).
D’une manière générale, nous pouvons retenir les règles suivantes :
Nymphes très peu plombées, il est déconseillé d’utiliser du dubbing. Celui-ci retenant les micros bulles d’air dans ses fibres, la nymphe aura d’autant plus de difficultés à s’immerger (sauf si c’est l’effet recherché, comme pour les nymphes de surface). Très petites nymphes destinées à une immersion assez rapide et profonde : elles sont très difficiles à plomber tout en leur gardant une silhouette correcte. Dans ce cas, favoriser des abdomens et thorax en fil saturés de vernis, ou encore mieux, recouvert d’époxy. Le plombage sera alors assuré par les matériaux eux-mêmes et seront en outre plus hydrodynamiques. Couleurs des matériaux : il est toujours préférable d’utiliser des couleurs neutres se rapprochant de la teinte de l’insecte (beige, marron, olive, …). Cependant, n’hésitez pas à monter quelques nymphes « pétantes » qui sont parfois très prenantes (orange fluo par exemple). Essayez également des nymphes « lie de vin », ou bordeaux, vous m’en direz des nouvelles … Thorax en billes: indispensables dans une boite de nymphes, même si l’expérience montre que certaines couleurs (or, argent) sont beaucoup plus prenantes en début de saison ou en eaux teintées (sur truites sauvages !). Abdomen en quill (de paon): toujours recouvrir de vernis (ou époxy) afin d’assurer sa solidité. Cerclage d’abdomen en fil : afin d’éviter au cerclage de glisser sur l’abdomen (cas fréquent en cas de lancer arbalète), prenez l’habitude de passez une couche de colle cyano pour solidifier le tout.
III/ LE PLOMBAGE
Le plombage de la mouche est un élément
primordial, car si votre nymphe n’évolue pas à la bonne profondeur (ou reste en surface), elle ne sera pas péchante.
Matériaux utilisés Les matériaux les plus communément utilisés :
Le cuivre,
Le plomb (rond, plat, en bobine, adhésif)
Le tungstène : à diamètre égal, environ 30% plus lourd que le plomb, mais relativement difficile à travailler compte tenu de sa forte raideur,
Les billes : laiton ou tungstène
Différents types de plombageLes différentes densités dépendent d’une part du matériau utilisé, et d’autre part de la quantité de matériaux.
A titre indicatif, quelques exemples :


Quelques astuces pour le montage du plombage :
toujours mettre une sous couche de fil montage sur l’hameçon avant le plombage afin d’éviter que les matériaux ne glissent autour de l’hameçon, autre solution, la sempiternelle colle cyano. Pour les plombages de type soudure à l’étain, toujours mettre au préalable un enroulement espacé de cuivre afin que l’étain ait une prise. Par ailleurs, il est possible de peindre la boule d’étain avec de la peinture à maquette.